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Festivals Deauville – Trouville 2012 : Day 1

Cette semaine, j’ai le plaisir d’être présent à la fois au Festival Off-courts de Trouville en tant que réalisateur (pour le court métrage Paris in Love) et au festival du cinéma américain de Deauville, cette fois-ci en tant que journaliste (pour le site Oblikon). Cette double présence m’est apparue comme une opportunité particulièrement intéressante de tenir un petit journal de bord confrontant ces deux univers bien distincts, malgré une passion partagée pour le cinéma.

D’un coté, le Festival de cinéma américain de Deauville a, comme à son habitude, si ce n’est pas un coté bourgeois, un esprit très « paillettes ». Beaucoup de gens viennent parce qu’ils ont le privilège d’être invités plus que par véritable amour du cinéma. Les passionnés, eux, restent hélas très souvent derrière les barrières à attendre leurs stars préférées, peu nombreuses cette année.

De l’autre coté, le Festival off-courts de Trouville propose une ambiance radicalement différente, bien plus artisanale : sur le village du festival se côtoient organisateurs, réalisateurs venus présenter leurs films, touristes de passage et toute une troupe de bohèmes présents pour le plaisir d’être là.

Cette première journée entre deux rives a été particulièrement intéressante. Après avoir retiré mon accréditation presse à Deauville, j’ai enchaîné avec la conférence de presse donnée par Harvey Keitel dans le cadre de l‘hommage que le festival lui rend. Rien de particulièrement intéressant sur le cinéma et le métier d’acteur, la faute à des questions un peu trop banales, mais une vraie belle rencontre. Harvey Keitel semble passionné par ce qu’il fait, mais il est surtout humble, modeste… et philosophe !

Après cela, j’ai enchaîné avec l’un des films présentés en compétition, For Ellen. Si je n’ai pas du tout aimé le style de mise en scène, et si certains choix scénaristiques m’ont laissé perplexe, j’ai été particulièrement impressionné par la performance de Paul Dano transformé en rocker/mari/père raté. Présent dans toutes les scènes du film, il crève littéralement l’écran. Plus tard dans la soirée, j’ai assisté aux projections de Bachelorette, un « Very Bad Trip au féminin » un peu raté (ma critique ici) et de Jason Bourne L’héritage, une suite très réussie à la première trilogie (voir ma critique ici).

Entre temps, j’étais passé à Trouville afin de me présenter aux organisateurs et retirer le programme de la semaine. Le minuscule village est un merveilleux concentré de passion, d’énergie et d’un brin de folie. A l’accueil, on me donne les informations nécessaires et on me remet cinq tickets pour commander des boissons au bar ! Nous sommes bien loin de l’ambiance proposée sur l’autre rive. Les premiers échanges sont très chaleureux et amicaux et donnent vraiment envie de s’attarder dans le coin. Le soir c’est un groupe de Hip Hop québécois et un dj aux sons un peu particuliers qui animent le bar du festival.

Cette première journée a été pour moi l’occasion de vivre pleinement les contrastes entre deux festivals aux ambitions et aux publics radicalement différents. Les jours suivants dans ces deux mondes parallèles promettent de vivre des moments assez incroyables…

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