Définition
Avant de rentrer en détail sur ce plan en lui-même, parlons un peu d’histoire… Pourquoi parle-t-on de plan « américain » ? Tout simplement parce que ce sont les américains qui sont à l’origine de ce plan, qui s’est véritablement démocratisé dans les westerns. Les réalisateurs souhaitaient que le pistolet soit visible à la ceinture de leurs cowboys et cadraient donc en dessous de la ceinture, au niveau des cuisses. Il est maintenant très utilisé dans la plupart des films, quel que soit le genre.
Le plan américain cadre donc les personnages à hauteur de cuisses. La principale conséquence de cela est que le jeu du personnage est clairement mis en avant. Le réalisateur n’a pas obligation de combler l’espace avec le décor ou un objet. Deux personnages peuvent facilement être cadrés côte à côte dans un plan américain. Cela s’avère donc très utile lors de dialogues si le réalisateur ne souhaite pas modifier constamment la position de sa caméra ou tout simplement pour intensifier l’action, rendre les gestes des personnages plus visibles. Il parait assez similaire au plan rapproché taille qui cadre un peu plus haut.
Exemples de plans américains
Quoi de mieux que l’un des meilleurs Western pour illustrer le cas du plan américain ? Dans ce plan issu du film Le bon, la brute et le truand, nous retrouvons tous les codes du plan américain. Le personnage de Clint Eastwood est cadré à hauteur de cuisses pour laisser apparaître l’ensemble des éléments constitutifs de sa « panoplie » de cow-boy.
Ici, nous ne sommes plus dans un western mais le duel entre les deux personnages est évident et la plan américain renforce ce sentiment. Tom Cruise et Val Kilmer se font face et sont prêt à en venir aux mains pour régler leurs différents. Le cadrage au niveau des cuisses permet de montrer suffisamment des deux personnages pour comprendre qu’ils sont tous les deux prêts à se battre. Leurs regards qui se toisent sur la ligne horizontale haute ressortent d’autant plus. Si le plan avait été plus large, nous n’aurions pas vu les expressions des personnages et donc pas aussi bien ressenti leur opposition. Au contraire, si le plan avait été plus rapproché, nous n’aurions pas forcément eu suffisamment d’informations sur leur posture et n’aurions pas forcément compris qu’il y avait un « duel » entre les deux. Le choix du plan américain était ici le meilleur.
Avec Inglorious Basterds, Quentin Tarantino a voulu rendre hommage aux Western. Il n’est donc pas surprenant de trouver de nombreux plans américains dans son film. Ici, le cadrage permet de voir l’arme que tient le personnage dans sa globalité. La sensation de danger est là et est en plus renforcée par l’angle de prise de vue, en contre plongée.
Aller plus loin
Si vous souhaitez approfondir vos connaissances sur ce sujet et développer votre savoir faire, vous pouvez vous procurer les livres « Les plans au cinéma : les grands effets de cinéma que tout réalisateur doit connaître » et « Réaliser ses films plan par plan« .
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Je suis un jeune réalisateur Congolais de Brazzaville.Je suis avant tout un metteur en scène du théâtre de puis plus de 10ans et j’ai été acteur et réalisateur assistant dans plus de 3 films dans mon pays. Dans l’espoir de faire carrière dans le cinéma je viens par cette présente sollicité une ouverture, un conseil, une proposition…J’ai déjà un scénario à mon actif intitulé »La Bangah » Dans l’espoir que vous prêtez attention à mes envies, veiller monsieurs Madames croire à ma très franche collaboration