La deuxième semaine de Festival a été encore plus intense que la première durant laquelle j’avais vu 13 films. Il y a trois ans, j’avais vu beaucoup de films, mais je n’avais pas vu tous ceux qui étaient en compétition. Cette année, je me suis fixé comme challenge voir les 21 films sélectionnés en Compétition Officielle plus quelques extras. Durant cette deuxième semaine, j’ai vu 15 films supplémentaires plus deux projections de courts métrages.
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Ne tournons pas autour du pot, j’ai atteint mon objectif ! Cette année, j’ai vu les 21 longs métrages et même les 8 courts métrages qui tenteront de décrocher leur Palme d’Or. Sur ces huit films, j’ai eu un coup de coeur pour le film australien All these creatures, mais je ne serais pas surpris si les excellents Caroline ou Tariki étaient primés.
Coté Long-métrages en compétition, j’ai donc poursuivi sur ma lançée en voyant les 12 films restants. J’ai beaucoup aimé Lazaro Felice, Une histoire de famille, Asako 1 & 2, Under the silver lake, Dogman, Capharnaüm et Le poirier sauvage. J’ai été d’autant plus surpris par ce dernier que j’avais beaucoup de crainte : dernier film présenté, il dure plus de trois heures, et surtout, je n’avais pas vraiment accroché à Winter Sleep qui avait permis à son réalisateur de remporter la Palme d’Or il y a quelques années. Burning, En guerre et Blackkklansman ne m’ont pas particulièrement marqué, tandis que je n’ai pas du tout aimé Ayka, tant dans la façon de filmer que dans la narration. Je n’arrive pas vraiment à me prononcer sur le déroutant Un couteau dans le coeur, véritable proposition de cinéma qui dépasse les limites du kitch, sens bon le navet assumé, mais qui réussit tout de même à envouter.
En plus de ces films en compétition, j’ai aussi été voir quelques autres films. Grand fan de la saga intergalactique, je ne pouvais pas rater Solo A Star Wars Story, que je n’ai pas trouvé déplaisant, malgré des faiblesses assez évidentes. J’ai également vu The House that Jack Built, le film polémique et provoc’ de Lars Von Trier qui est franchement réussi. Enfin, j’ai vu la comédie En liberté de Pierre Salvadori. Une petite perle d’humour absurde portée par le duo Pio Marmai / Adèle Haenel qui a remporté le prix de la Quinzaine des réalisateurs.
Quels films pour le Palmarès ?
Pour rappel, voici la liste des films en compétition officielle (Cliquez sur les liens pour découvrir les critiques et analyses des films)
Everybody knows, film iranien d’Asghar Farhadi
En guerre, film français de Stéphane Brizé
Dogman, film italien de Matteo Garrone
Le livre d’images, film français de Jean Luc Godard
Asako 1 & 2, film japonais de Ryusuke Hamagushi
Plaire, aimer et courir vite film français de Christophe Honoré
Les filles du soleil, film français d’Eva Husson
Les eternels, film chinois de Jia Zhang-Ke
Un air de famille, film japonais de Hirozaku Kore Eda
Capharnaüm, film libanais de Nadine Labaki
Burning, film coréen de Lee Chang Dong
BlacKkKlans Man, film américain de Spike Lee
Under the silver lake, film américain de David Robert Mitchell
3 visages, film iranien de Jafar Panahi
Cold War, film polonais de Pawel Pawlikowski
Lazzaro Felice, film italien d’Alice Rohrwacher
Yomeddine, film égyptien de A.B. Shawky
Leto, film russe de Kirill Serebrennikov
Un couteau dans le coeur, film français de Yann Gonzalez
Ayka, film russe de Sergey Dvortsevoy
Le poirier sauvage, film turc de Nuri Bilge Ceylan
Mon Palmarès personnel
Palme d’Or : Leto
Grand prix : Capharnaüm
Prix de la mise en scène : Cold War
Prix d’interprétation masculine : Marcello Fonte (Dogman) et Zain Alrafeea (Capharnaüm)
Prix d’interprétation féminine : Zhao Tao (Les eternels)
Prix du Jury : Lazzaro Felice et Le poirier sauvage
Prix du scénario : Asako 1 & 2
Certains choix ont été assez difficiles, notamment celui de ne donner aucun prix pour le film de Kore Eda, le superbe Un air de famille, mais la sélection était de grande qualité et il a fallu faire un choix. J’ai longtemps hésité entre Leto et Capharnaüm pour la Palme d’Or. Le premier a été un coup de coeur immédiat, alors que le deuxième est le film qui m’a le plus bouleversé du festival. Le grand prix ayant initialement été créé pour récompenser un film plus accessible au grand public, il m’a paru logique de faire ce choix, même si je ne serais pas du tout déçu si Capharnaüm repartait avec la Palme d’Or.
Mon pronostic pour le Palmarès du Jury
Palme d’Or : Lazzaro Felice
Grand prix : Capharnaüm
Prix de la mise en scène : Cold War
Prix d’interprétation masculine : Marcello Fonte (Dogman)
Prix d’interprétation féminine : Samal Yeslyamova (Ayka)
Prix du Jury : Un air de famille
Prix du scénario : Trois visages
Pour rappel, le jury est composé de Cate Blanchett – Présidente (Actrice, productrice, australienne), Chang Chen (Acteur, chinois), Ava DuVernay (Scénariste, réalisatrice, productrice, américaine), Robert Guédiguian (Réalisateur, scénariste, producteur, français), Khadja Nin (Auteur, compositeur, interprète, burundaise), Léa Seydoux (Actrice, française), Kristen Stewart (Actrice, américaine), Denis Villeneuve (Réalisateur, scénariste, canadien), Andrey Zvyagintsev (Réalisateur, scénariste, russe).
La Palme d’Or du Festival de Cannes sera-t-elle bien remise à Heureux comme Lazzaro (Lazzaro Felice) comme je le suppose ? Réponse dans quelques heures !
