En ce moment, les mois passent à une vitesse folle. C’est plutôt positif non ? Je suppose que oui. En tout cas, février a été un mois assez riche au niveau des projets, des démarches… avec une petite surprise au rendez-vous lors des derniers jours ! Je vous raconte tout ça en détail ci-dessous.
Retour au Festival du film Court de Clermont
Vous voulez devenir réalisateur de films et vous n’avez jamais entendu parler du Festival International du Film de Clermont ? Ne vous inquiétez pas, cela a aussi été mon cas il y a quelques années. mais c’est une « erreur » à rattraper le plus rapidement possible. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il s’agit du plus important festival de court métrage au monde !
Le saviez-vous ? Quasiment tous les plus grands festival des chaque catégorie se trouvent en France : Le Festival le plus prestigieux pour les long métrages est à Cannes ; Annecy accueille le Festival du Film d’animation le plus reconnu ; Et Clermont l’emporte pour le Court. Le seul domaine ou la France n’est pas au premier rang est pour le documentaire. Le plus grand festival dans cette catégorie se trouve à Amsterdam.
Après un premier passage en 2014 pour découvrir, je suis revenu cette année. Encore une fois, pas de film à présenter directement au Festival puisque j’ai tourné Entrevue alors que l’appel à film était déjà terminé. Mais cela n’empêche de trouver plein d’opportunités en tant que réalisateur. Déjà, en tant que cinéaste, une accréditation est gratuite. Elle donne accès aux séances, au marché du film et à diverses rencontres et conférences.
J’ai ainsi participé à deux évènements très intéressants pour mes projets :
- Festivals in person : Un « speed-meeting » qui m’a permis de parler de mon film Entrevue à plusieurs programmeurs de Festivals. Aucune garantie d’être sélectionné après ces rencontres, mais je pense que c’est toujours un plus d’avoir rencontré les personnes avant qu’ils découvrent votre film.
- Développer mon projet : Encore un « speed-meeting », cette fois-ci ouvertes aux auteurs souhaitant rencontrer des producteurs. J’ai pu parler de mon projet Un si beau mal à trois producteurs et productrices. Encore une fois, il faut attendre quelques semaine pour voir si cela aura des retombées, mais c’est un bon exercice. C’est la première fois que j’avais à pitcher un projet à des producteurs.
Enfin, j’ai vu plein de films. Des courts métrages français et internationaux. Et Clermont, c’est l’occasion de voir des courts métrage de qualité, donc c’est toujours enrichissant et stimulant comme expérience.
Bref, si vous prévoyez de faire des courts métrages et n’êtes jamais venus à Clermont, je ne peux que vous recommander de corriger ça en participant à l’édition 2020, avec ou sans film.
Les articles sur devenir-realisateur.com
Peu de publications le mois dernier car j’ai été très pris par ailleurs, mais quand même trois articles :
- Bilan personnel du mois de janvier
- Fiche métier Directeur de casting
- Comment choisir une école de cinéma
Entrevue – envoi aux festivals et Crowdfunding
Après mon passage à Clermont, le gros de mon activité a été d’inscrire Entrevue à des Festivals, et croyez moi, c’est vraiment chronophage. En 2012, je n’avais envoyé Paris in love qu’à 5 ou 6 festivals. C’était donc presque un miracle d’avoir été sélectionné à un Festival de Catégorie 1.
Je ne souhaite pas rater le coche pour Entrevue et souhaite lui donner un maximum de chances d’être visible en France et dans le monde. En tout, j’ai proposé le film à près de 100 Festivals. Et is la plupart du temps, en France, c’est une démarche gratuite, dans le reste du monde, il faut payer pour inscrire un film au processus de sélection. J’ai déjà, en quelques semaines, dépensé plus de 1000€.
Afin d’inscrire Entrevue à encore plus de Festivals, j’ai lancé une campagne de Crowdfunding sur Kickstarter. L’objectif : Obtenir 1000€ supplémentaire, pour envoyer le film à de nouveaux festivals au cours des prochains mois.
Le plus frustrant dans ce process d’envoi aux festivals n’est même pas l’aspect financier mais bien le délai d’attente. Chaque mois, je vais avoir quelques réponses, mais la majorité des sélections ne seront pas dévoilées avant août ou septembre. Il va falloir s’armer de patience pour savoir si le film est retenu pour être présenté.
Mon avis sur les Oscars et les Césars
Assez parlé de moi pour un petit moment. Je voulais revenir sur la fameuse saison des récompenses, avec, d’un côté, les Césars en France, et les Oscars aux Etats-Unis de l’autre. Autant, l’année dernière, j’avais un vrai film coup de coeur parmi les favoris avec Call me by your name, autant cette année, aucun film retenu ne m’a vraiment profondément marqué. J’ai beaucoup aimé La favorite de Yorgos Lanthimos et je reconnais le travail fantastique sur Roma d’Alfonso Cuaron, mais ce film m’a quand même laissé assez indifférent.
Bref, je ne vais donc pas m’attarder sur les films en eux-même, mais plutôt sur le principe de ces cérémonies. Pour des détails sur leur fonctionnement, je vous oriente vers deux analyses très intéressantes proposées par la rédaction du site Ecran large :
Les résultats des dernières années nous l’ont montré, ce n’est pas toujours le « meilleur film » qui l’emporte, même si cette notion reste, forcément, en grande partie subjective. Outre le fait que son système de vote est discutable, la cérémonie des Oscars a subi plusieurs polémiques, dont celle de la présence des films de Netflix.
Un représentant d’Amblin, la société de Steven Spielberg, a notamment fait part du désir de celui-ci de bannir les films Netflix des Oscars, considérants que ces récompenses sont pour les films de cinéma, et qu’il y a aussi des cérémonies pour les films diffusés à la télévision. C’est un sujet complexe. Personnellement, je suis un amoureux de la salle de cinéma et j’espère vraiment pouvoir continuer, dans 20 ans ou 30 ans, à découvrir des oeuvres singulières dans les salles de cinéma et pas chez mois…
En même temps, je comprend totalement le choix, certes égoïste, de certains cinéastes, à travailler pour Netflix pour réaliser l’oeuvre qu’ils souhaitent, avec un budget conséquence et une liberté artistique totale. Mais est-ce vraiment quelque chose qui va être durable ? Est-ce que netflix n’est pas simplement en train de s’acheter une légitimité ? Ils donnent de la liberté à Alfonso Cuaron ou Martin Scorsese, mais dans le même temps, ils exercent beaucoup de contrôle sur d’autres oeuvres qu’ils créent. A terme, pas sûr que leur fonctionnement soit si éloigné d’une société comme Disney qui préfère travailler avec des réalisateurs au service de la production. Qu’en pensez-vous ?
Et comme spectateur
Chaque mois, j’essaie de voir au moins 10 films inédits. Mes coups de coeur du mois : Les très bons Grace à dieu et La favorite, tous les deux actuellement en salles.
Voici donc la liste des films que j’ai vu en février, entre nouveautés et séances de rattrapage :
Grace à dieu
La favorite
At eternity’s gate
High flying bird
Destination Wedding
Searching
Veuves
Bohemian Rhapsody
Aquaman
Invasion Los angeles
Prince des ténèbres
Côté séries, j’ai regardé les deux premières saisons de This is Us et la belle surprise de Netflix, Poupée Russe, dont j’ai publié une analyse sur Oblikon.
Conclusion
Vous l’avez vu, le mois de février était bien chargé. Mars s’annonce un peu plus calme, même si je suis toujours ouvert à de belles surprises. Comment ça j’ai justement oublié de vous parler de cette surprise qui m’est tombée dessus à la fin du mois de février ?
Il a y quelques jours, j’ai reçu un coup de fil pour m’annoncer que j’avais été retenu pour participer à la résidence d’artistes du studio Off Courts. Ces derniers mois, j’ai répondu à de nombreux appels à scénario pour participer à des résidences et autres concours de scénarios. Je suis ravi de voir que cela a fini par porter ses fruits.
Rappel : Soutenez le projet Entrevue pour qu’il soit visible en Festivals