La note d’intention : conseils et exemples pour présenter votre film

Exemples de note d’intention de long métrage

La vie qui désarme

« Ce film a pour intention de mettre en scène la capacité de créer de l’être humain. « Rien ne se perd, tout se transforme «, peut-on lire au début du film, ou plus loin la phrase-clé : « l’union des différences fait la force ». Tel est le message majeur du film, à travers la mise en scène d’un état créatif en ébullition qui réunit tous ces acteurs. Au sein des différences et des conflits, l’expérience artistique, dans sa mixité, rend compte et fait sonner la possibilité présente d’être ensemble. Ce film est traversé de clins d’œil au ciné- ma américain, notamment à West Side Story par un remake de la célèbre scène d’affrontement choré- graphiée entre deux clans. Une façon de faire écho à certaines scènes mythiques, universelles et atemporelles, du cinéma classique.

La présence du styliste qui transforme le jean’s en de nouveaux vêtements et habille tous les acteurs, est l’un des fils conducteurs de ce court métrage. D’un même tissu sans frontières, toutes les singularités apparaissent. Le vêtement permet de dire quelque chose de cette créativité permanente. L’habit, le style, c’est l’art de se donner, dans la vie quotidienne, d’autres comportements et une nouvelle saveur. Les films américains ont fait du jean’s un symbole de rébellion existentielle et sociale ; aujourd’hui il est devenu le vêtement de tous. Ici, il réunit l’art et la vie et fait jaillir les couleurs spécifiques de chacun.

Le film est monté comme un long clip, une grande odyssée musicale où se rejoignent différents styles a priori très opposés. La vie qui désarme fait se mêler et se chevaucher les univers artistiques de chacun (danseurs, dessinateurs, plasticiens, etc.). D’où ces différentes textures sonores (rock, hip hop, tribal, chants traditionnels), tissées les unes aux autres et où peut résonner l’union des diffé- rences. La création sonore de La vie qui désarme est une seule plage musicale en écho aux aventures rock des années 70, où s’insèrent aussi d’autres styles selon la diversité des artistes présents et des clameurs de la foule, représentant les voix de toutes les populations. La musique, vecteur de rencontre de tous les peuples, réunit les chants du monde et redonne ici une dimension de la multiplicité des formes en mouvement. »

Keeper

« Maxime, à peine sorti de l’enfance, tente par tous les moyens de convaincre Mélanie de ne pas abandonner leur enfant. Au-delà d’une histoire qui m’anime, j’ai ressenti ce besoin de filmer l’adolescence, dans sa beauté, sa complexité. J’ai voulu montrer toute la fragilité de ces adolescents, leur légèreté, leur insouciance, et leur amour par-dessus tout.

C’est par le prisme de Maxime que nous suivons cette histoire touchante. C’est la trajectoire de la paternité que j’ai choisi ici de filmer, car c’est celle qui intrinsèquement, en tant que père de deux enfants, me parle le plus.

Au travers ces jeunes adolescents, je cherche à partager une émotion, à faire ressentir les choses comme elles existent sans pour autant les expliquer. Loin de moi donc l’idée de faire un film à revendication ou militant, juste cette envie de filmer des personnages, de les suivre, de s’y attacher…

Je ne recherche pas l’originalité mais la justesse. La justesse d’un point de vue sur cette trajectoire masculine et adolescente. Mais aussi la justesse de jeu dans une forme cinématographique réaliste. Je ne donne pas le scénario à mes comédiens, nous partons ensemble à la recherche d’une authenticité émotionnelle. Je ne dirige pas mes comédiens, je les accompagne. J’essaie de ne pas construire des personnages à l’intérieur d’un cadre mais les révéler bien au-delà. Révéler une histoire émanant de la vie. Cette honnêteté de la vie si rare à capturer.

« Keeper », en Belgique et dans bien d’autres pays anglophone, signifie « gardien de but ». Je trouvais intéressant de confronter Maxime à ce poste assez ingrat qui en termes d’impuissance fait ici écho au non-pouvoir de Maxime face à la grossesse de Mélanie. « A keeper can’t win a game. He can only save it. » Partant d’une situation d’impuissance, « Keeper » est, au final, un film sur l’envie. »

Prêts à écrire votre propre note d’intention maintenant ? N’hésitez pas à acquérir des livres sur l’écriture de scénario ou à consulter des exemples de scénarios

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Vincent

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