Comment faire un film d’horreur

Le film d’horreur, tel que le voient les téléspectateurs, est le fruit d’un travail préliminaire, aussi exigeant que chronophage. Contrairement à ce que certains critiques peuvent prétendre, écrire une bon film de genre n’est pas si simple. Il y a un véritable travail de l’ombre depuis l’écriture jusqu’à la réalisation. Le choix des personnages est primordial bien sûr, tout comme la rédaction des différentes scènes, des évènements qui vont permettre de retenir l’attention du téléspectateur. Le plaisir de celui-ci est bien particulier devant un film d’horreur, puisqu’il cherche à se faire, à être angoissé, tenu en suspense et embarqué hors de sa zone de confort.

Afin de pouvoir faire un film d’horreur, il est primordial d’avoir à l’idée qu’il faut deux étapes successives principales. La première consiste en l’écriture du scénario, la seconde en la réalisation. Pour l’une ou l’autre des parties, il est important de savoir comment procéder. C’est en cela que quelques conseils seront utiles. Découvre le sommaire de notre dossier :

  • Conseils d’écriture pour le cinéma
  • L’écriture pour l’horreur
  • Conseils de réalisation
  • Le tournage de l’horreur

Les conseils d’écriture avant de tourner un film d’horreur

L’écriture est une étape indispensable dans la réalisation d’un film de ce genre. Elle constitue un préalable obligatoire, à travers laquelle, les grandes lignes de l’histoire, sa structure et les arcs narratifs sont définis. De sa réussite, dépend en grande partie le succès du film. La réalisation et le montage sont tout aussi importants, mais si vous ratez la première étape, soyons lucide, vous n’entamez pas le tournage de votre film dans les meilleures conditions.

C’est pourquoi il sied de considérer un certain nombre de règles, dont en premier lieu le fait d’écrire pour soi, en ne se souciant du lecteur que dans un second temps. Comme a pu le dire Stephen King dans ses mémoires, s’il n’est pas si important que ça d’écrie ce que l’on connait, il est important d’écrire ce que l’on a envie d’écrire, ce qui se créé naturellement dans nos tête, et non pas ce qui est à la mode. Sur cette base, une fois la première version terminé, la chose la plus importante pour l’auteur est de réécrire son histoire, en prenant le soin de retirer tout ce qui est de trop, les mots comme les séquences et sous intrigues qui ne servent pas le propos et l’alourdissent.

« Quand on écrit une histoire, on se la raconte. Quand on se relit, le gros du travail consiste à enlever ce qui ne fait pas partie de l’histoire. »

Stephen King dans son livre « Ecriture, mémoires d’un métier »

Ecrire pour faire peur

Les avis des autres ne devraient pas non plus être une priorité à cette étape. Comme dans toute autre activité, la confiance en soi est de mise lorsqu’il s’agit d’écrire le scénario d’un film aux personnages très particuliers. Tout écrivain de scénario a son style propre. Pour réussir à écrire un film d’horreur, l’auteur peut écrire ce qui l’angoisse personnellement. Ecrire sur les peurs des autres, c’est prendre un risque de ne pas être juste. Ecrire sur ses peurs, aussi irréelles soient-elles, permettra de toucher au plus juste quand au ressenti des personnages.

L’un des aspects souvent peu abordé pour l’écriture de scénarios est la documentation. C’est pourtant très important, y-compris pour les films d’horreur : contes, légendes urbaines, faits divers, troubles psychologiques ou tout simplement modes de vie dans une région spécifique sont autant d’éléments sur lesquels il faut être au point. Cela rend le résultat plus authentique, et peut également inspirer, donner des idées nouvelles et enrichir le récit ou les personnages.

Les conseils pour la réalisation du film

Une fois l’étape de l’écriture passée, il faut maintenant songer à la réalisation du film. Pour cela, il faudra trouver l’équipe la plus adaptée. Attention, même si les choses bougent peu à peu, cela reste assez complexe de faire du cinéma et des séries horrifiques en France. Ne vous attendez pas à avoir un gros budget (facteur à prendre en compte dès l’écriture). Qu’il s’agisse de la réalisation d’un court métrage ou d’une série, vous allez devoir être créatifs et économes, car il est peu probable que vous vous retrouviez dès demain à la tête d’une série Netflix.

Privilégiez une équipe avec un peu d’expérience mais pas forcément des exigences trop élevées en terme de salaires. En France, beaucoup de techniciens exigent d’être payés selon des grilles spécifiques, à des tarifs très importants, même sur les projets plus fragiles, alors qu’aux Etats-Unis, beaucoup de techniciens et comédiens acceptent de se donner à fond pour un projet, sans compter les heures, et pour pas grand chose. Privilégiez des gens ouverts à d’autres modèles de fabrication. En France, aujourd’hui, o na deux visions : le modèle auto-produit avec personne qui n’est payé. Le modèle produit avec des sommes extravagantes. Il y a pourtant la place pour un système entre deux et il ne faut pas hésiter à être précurseur.

Pour tourner un film d’horreur, il est nécessaire de trouver un site à la fois accessible, et effrayant. Dans la majorité des cas, ces films se déroulent dans très peu d’endroits, parfois même en huit clos, afin de permettre au public de s’habituer au décor, avant de lui mettre la peur au ventre. Les endroits parfaits pour cela sont les forêts, les cabanes, les constructions abandonnées ou en bois, surtout la nuit. Voir tout simplement une maison ou un appartement si cela correspond à votre histoire. Avant le tournage, il faut cependant prendre le soin de vérifier s’il est possible de tourner, et surtout s’assurer que le site est tranquille, pour que les acteurs ne soient pas dérangés pendant le tournage.

Le choix du chef opérateur et du matériel d’éclairage seront très importants pour obtenir un rendu visuel spécifique et unique, mais cela peut très vite faire grimper le budget. Si vous n’avez pas le possibilité financière de multiplier les éclairages travaillés et ambitieux tout au long du tournage, faites le au moins pour une ou deux scènes clés, pour un ou deux jours de tournage.

Si vous avez un budget vraiment minuscule, gardez en tête qu’un méchant invisible permet de donner plus de sens au film qu’un méchant que l’on peut voir tout le temps. C’est plus angoissant, et cela coûte beaucoup moins cher ! Le spectateur pourra imaginer le mal de la pire des manières et c’est gagné pour vous. L’objectif est d’aborder avec précision les différents angles sous lesquels les séquences seront filmées, pour plus d’efficacité. Préparez aussi en amont, avec votre assistant réalisateur et votre chef opérateur, un découpage technique et un plan de travail solides. Cela ne vous empêchera pas de prendre de nouvelles décisions une fois sur le tournage, mais la préparation est la clé de la réussite.

Tourner des séquences d’horreur

  • Communiquer avec les acteurs à-propos de leurs personnages, leurs émotions ainsi que les scènes les plus importantes
  • Réaliser avec soin les quelques effets spéciaux dont vous aurez besoin. Renseignez vous sur Internet, avec un peu de créativité et de travail, on peut réaliser des effets assez incroyables sans se ruiner.
  • Multiplier les scènes angoissante avant d’aboutir au point culminant, au climax.
  • Capitaliser sur les effets sonores qui sont des facteurs essentiels dans l’univers du cinéma, et particulièrement dans le cas des films d’horreur.

Le tournage d’un film mettant en avant un personnage atypique qui sème peur et terreur chez le public n’est pas un travail aussi simple que l’on peut le penser. Même si peu de films d’horreurs sont produits en France, ce n’est pas le cas à l’international. Chaque année des centaines de films d’horreur inondent le marché et la plupart n’apportent rien de concret.

Si vous vous lancez dans l’aventure du film d’horreur, apportez quelque chose d’unique, d’authentique et de surprenant.

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Christopher Guyon

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